Sénégal : Hausse des redevances pour les médias internationaux
Le gouvernement sénégalais a adopté des mesures économiques plus strictes visant les médias internationaux disposant de fréquences ainsi que les structures audiovisuelles opérant sur le territoire national. L’objectif : renflouer les caisses de l’État et garantir une meilleure contribution fiscale des acteurs du secteur.
Désormais, la nouvelle politique de redevance assigne à chaque structure une obligation claire de rentabilité fiscale annuelle envers l’État.
Parmi les plus impactées, Canal+, acteur majeur de l’audiovisuel au Sénégal, devra désormais verser 4,5 milliards de FCFA par an, soit 9 % de son chiffre d’affaires, contre seulement 75 millions de FCFA auparavant. En réaction, les responsables de la société ont annoncé une augmentation de 10 % du prix de leurs différents bouquets.
Le gouvernement sénégalais ne s’est pas encore exprimé officiellement sur cette décision. Toutefois, le député panafricain Guy Marius Sagna a promis de faire pression pour qu’une réponse soit apportée, considérant cette hausse comme une contestation voilée de la nouvelle politique fiscale.
Dans le secteur de la presse, Radio France Internationale (RFI) est également concernée par cette réforme. Disposant de 9 fréquences dans le pays, elle devra désormais verser 675 millions de FCFA par an au Trésor public, contre 10 millions les années précédentes.
La mesure ne cible pas uniquement les médias sous influence française. À titre d’exemple, Radio Chine, qui opère également au Sénégal avec 2 fréquences, devra s’acquitter de 150 millions de FCFA de redevance annuelle.
Cette décision du gouvernement sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, est saluée par plusieurs observateurs. Elle devrait permettre à l’État sénégalais d’engranger plus de 5 milliards de FCFA par an, contre moins de 100 millions auparavant.
Wendyam ✍