Affaire Alino Faso : Les acteurs culturels dénoncent un « lâche assassinat politique »
La Confédération nationale de la culture (CNC) a vivement réagi, ce jeudi 31 juillet 2025, au décès de Alain TRAORÉ, alias Alino Faso, en détention en Côte d’Ivoire, dénonçant dans une déclaration publique un « lâche assassinat politique ». La déclaration a eu lieu au Musée national de Ouagadougou.
Depuis l’annonce de sa disparition dans des conditions jugées troubles, alors qu’il était aux mains des autorités ivoiriennes, l’émotion ne faiblit pas. Icône du paysage culturel et artistique burkinabè, Alino Faso laisse derrière lui une communauté endeuillée et révoltée.
Dans leur déclaration, les membres de la CNC ont exprimé leur profonde consternation face à ce qu’ils considèrent comme une mort suspecte, intervenue sans preuve tangible de son implication dans la supposée tentative de déstabilisation du régime ivoirien.
Ils ont par ailleurs rejeté la thèse du suicide par pendaison avancée par les autorités d’Abidjan, pointant du doigt de nombreuses zones d’ombre autour de cette affaire.
Pour la Confédération, le flou entretenu par les autorités ivoiriennes et l’absence de transparence renforcent l’hypothèse d’un crime politique prémédité. « Un lâche assassinat politique », ont-ils martelé.
La CNC s’est également indignée du traitement qu’aurait subi l’artiste, dénonçant « la désinvolture, la banalisation et le mépris institutionnels » ayant entouré son arrestation, sa détention et la communication relative à son décès.
Les acteurs culturels ont enfin apporté leur soutien au gouvernement burkinabè dans sa quête de vérité et de justice, et ont présenté leurs sincères condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à ses proches.
En guise de conclusion, la Confédération a appelé ses membres ainsi que l’ensemble du peuple burkinabè à faire preuve de retenue, de dignité et de recueillement, dans l’attente du rapatriement de la dépouille de Alain TRAORÉ.
D. A. K ✍️
Faso Voxpress