Décès de Alino Faso : La CNAVC devant l’ambassade de la Côte d’Ivoire pour exiger justice et vérité
Trois jours après l’annonce de l’assassinat d’Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, la colère et l’indignation demeurent vives au sein de l’opinion burkinabè. Ce mercredi, la Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne (CNAVC) a initié une marche de protestation dans les rues de Ouagadougou pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « crime politique » et exiger que justice soit rendue à ce digne fils du Faso.
Selon les informations relayées sur les réseaux sociaux et confirmées par un communiqué officiel des autorités burkinabè, Alino Faso aurait été arrêté en Côte d’Ivoire il y a environ sept mois pour des motifs flous de « tentative de déstabilisation ». Depuis, il était détenu dans des conditions opaques, sans procès équitable ni accès pour ses proches ou pour des observateurs indépendants. Sa mort, survenue en détention, dans un contexte d’allégations de torture et de mauvais traitements, suscite une profonde onde de choc au sein de la société burkinabè.
Pour la CNAVC, il ne s’agit pas d’un simple décès en détention mais d’un assassinat froidement exécuté, avec préméditation, sur un militant engagé pour la souveraineté et la dignité du Burkina Faso. L’organisation pointe du doigt les autorités ivoiriennes, qu’elle accuse d’avoir failli à leurs devoirs de transparence, de justice et de respect des droits humains. Elle voit dans cet acte une grave provocation diplomatique, une atteinte à l’intégrité du peuple burkinabè et une trahison des valeurs de fraternité africaine.
La CNAVC appelle le peuple burkinabè à rester mobilisé pour la vérité. Elle exige que toute la lumière soit faite, sans délai, sur les circonstances exactes de la mort de Alino Faso, que son corps soit restitué avec dignité à sa famille et à son pays, et que les organisations de défense des droits humains sortent de leur silence pour dénoncer cet acte avec la même fermeté que lorsqu’il s’agit d’autres régions du monde.
Au cours de la marche, les manifestants, drapés de blanc et tenant des pancartes aux slogans forts, ont exprimé leur détermination à poursuivre le combat pour la justice. « Notre engagement est pacifique, mais notre soif de vérité est inébranlable », ont scandé plusieurs voix.
À travers cette mobilisation citoyenne, la CNAVC réaffirme son attachement à un Burkina Faso souverain, digne et respecté, et entend faire de cette affaire un symbole de la lutte contre l’arbitraire et l’impunité en Afrique de l’Ouest.
Kaki ✍🏼
Faso Voxpress