Larmes de crocodile à l’Élysée : Macron déstabilisé par la chute de ses pions en Afrique demande la libération de Bazoum
(Emmanuel MACRON ou l’arrogance d’un colon en costume démocrate)
Le 26 juillet 2025, Emmanuel MACRON a exprimé son soutien à MOHAMED BAZOUM, l’ancien président du Niger, renversé il y a deux ans. Derrière cette déclaration dégoulinante de compassion se cache, une fois encore, l’arrogance d’un président français incapable de tourner la page de l’empire, obstiné à jouer les donneurs de leçons à un continent qu’il ne comprend ni ne respecte.
Que MACRON se dise choqué par la détention de BAZOUM n’a rien de surprenant. Ce dernier était un pion fidèle de la politique néocoloniale française au Sahel. Mais que MACRON ose parler de droits humains et d’ordre démocratique en Afrique, alors que Paris a soutenu, des décennies durant, des dictatures rampantes et des régimes corrompus, voilà le comble de l’hypocrisie.
MACRON ne défend pas BAZOUM. Il pleure un valet. Ce qui trouble véritablement l’Élysée, ce n’est pas l’état de droit mais la chute d’un allié stratégique, d’un homme lige qui, au nom de la coopération, ouvrait grand les portes du Niger à l’armée française. La « pensée » de MACRON pour BAZOUM n’est pas humanitaire. Elle est purement géopolitique. C’est le cri d’un empire blessé, le deuil d’un ordre ancien qui s’effondre sous les coups de boutoir des peuples africains éveillés.
Du Mali au Burkina Faso, en passant par le Niger, les peuples ont dit non à cette tutelle déguisée en partenariat. Ce que MACRON appelle des « putschs », les populations l’ont vécu comme une rupture salutaire, un acte de libération. Loin d’être des épiphénomènes, ces changements sont les signes d’une volonté collective de reprendre en main un destin longtemps confisqué.
Mais MACRON, en bon héritier de la Françafrique, refuse de voir la réalité. Il parle encore de démocratie alors que ce sont les armes françaises qui ont protégé des régimes honnis. Il parle de droits humains mais reste muet sur les crimes économiques commis par des multinationales françaises sous la bénédiction de ses prédécesseurs. Il évoque la justice mais ne dit mot sur les sanctions illégitimes imposées aux peuples africains en quête de souveraineté.
En vérité, le discours de MACRON est une insulte à l’intelligence africaine. Il ne s’adresse pas aux Africains. Il s’adresse à ses pairs occidentaux, à Bruxelles, à Washington, à New York. Il veut prouver qu’il est encore le « maître des horloges » africaines. Mais il arrive trop tard. L’ère des chefs d’État dociles est révolue. Le peuple a repris la parole et ni la rhétorique condescendante de Paris, ni ses relais médiatiques, ni ses ONG sous influence ne pourront y changer quoi que ce soit.
Le message de MACRON est un aveu. La France officielle ne supporte pas l’idée d’une Afrique qui se relève, qui pense par elle-même, qui se gouverne sans tutelle. Il ne s’agit donc pas de démocratie mais de contrôle perdu. Et cette perte, le président français ne la supporte pas.
Son indignation n’est qu’un camouflage. Sa douleur, une posture. Sa parole, désormais, n’a plus d’écho.
Marina ✍🏼
Faso Voxpress