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TOGO–AES : Faure GNASSINGBÉ, l’un des alliés sûrs de l’AES face aux défis sécuritaires

Dans un contexte régional tendu, marqué par la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la rupture assumée de ses dirigeants avec l’ordre ancien, le Togo de Faure Gnassingbé se distingue comme l’un des rares États à privilégier le dialogue et la coopération. Analyse d’une posture qui contraste avec celle de la majorité des membres de la CEDEAO.

L’Afrique de l’Ouest traverse l’une des périodes les plus cruciales de son histoire politique depuis la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023.

Entre tensions politiques croissantes, trahisons sournoises et alliances secrètes, la nouvelle entité politique parvient à se frayer un chemin vers la liberté grâce à l’appui de certains pays voisins, notamment le Togo.

En effet, depuis que les présidents Assimi GOÏTA (Mali), Ibrahim TRAORÉ (Burkina Faso) et Abdourahamane TIANI (Niger) ont décidé de prendre leur destin en main en se libérant de la tutelle française, plusieurs dirigeants ouest-africains se sont farouchement opposés à cette politique de rupture.

Prétextant les coups d’État que des organes sous-régionaux comme la CEDEAO condamnerait systématiquement, alors que certains chefs d’État de la région excellent dans les tripatouillages constitutionnels sans jamais être inquiétés, ces derniers ont mis en œuvre une batterie de sanctions, espérant en vain de dissuader les nouveaux leaders sahéliens.

Pendant ce temps, selon plusieurs sources diplomatiques, le président togolais Faure Gnassingbé s’est démarqué comme étant presque le seul à avoir opté pour une approche diplomatique vis-à-vis de l’AES.

L’urgence sécuritaire à la frontière avec l’AES et la nécessité d’une coordination efficace des services de renseignement ont été des éléments déterminants dans le choix de cette posture diplomatique, en dépit des divergences idéologiques ou politiques.

Depuis lors, une relation diplomatique privilégiée s’est nouée entre le Togo et l’AES, reposant exclusivement sur la défense des intérêts mutuels et le bien-être des peuples concernés.

Même si, politiquement, des critiques peuvent être formulées à l’encontre de la gouvernance de Faure Gnassingbé, il s’est, pour l’une des rares fois, assumé face à l’histoire.

Il a su mettre de côté les alliances traditionnelles pour défendre les intérêts stratégiques du Togo, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, domaine dans lequel la coopération avec les services de renseignement de l’AES s’est révélée cruciale.

De son côté, la Confédération de l’AES tire également profit de cette relation. En tant que zone d’influence sans accès à la mer, elle bénéficie du port de Lomé pour ses importations stratégiques, sans craindre que des tensions politiques régionales ne compromettent son approvisionnement en particulier les livraisons de matériels militaires, dont une grande partie transite par le Togo.

Cet événement illustre l’excellence des relations entre les deux entités, notamment en matière de renseignement, et souligne l’importance de préserver la coopération entre les États, quelles que soient les tensions politiques, afin de faire front commun contre l’activisme des groupes terroristes.

Kantché le stratège ✍️

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